Journée internationale des droits des femmes
Sur le continent africain, les femmes et les filles passent en moyenne une heure par jour à aller chercher de l’eau.
La Journée internationale des Droits des femmes est l’occasion de rappeler que de nombreux progrès restent à faire pour améliorer le quotidien des femmes et leur avenir.
Nous sommes convaincus que l’égalité des sexes est essentielle au développement et à l’épanouissement de toutes les populations. La lutte pour les droits des femmes est un combat prioritaire afin que leurs droits civils, économiques, politiques et sociaux soient enfin respectés.
World Vision fournit de l’eau potable à une nouvelle personne toutes les 10 secondes.
Construction de puits, installation de pompes, création de systèmes de distribution… En réduisant les heures que les femmes passent à chercher de l’eau, nous leur rendons du temps : pour aller à l’école, développer une activité, prendre part à la vie économique et sociale.
L’eau n’est pas qu’une ressource, c’est un levier puissant pour l’égalité et l’autonomie des femmes et des filles.
Origines et histoire de la Journée internationale des droits des femmes
La première Journée nationale des femmes voit le jour le 28 février 1909 aux États-Unis et tire son origine des luttes féministes et anti-esclavagistes de la fin du XIXème siècle. L’année suivante, la féministe allemande Clara Zetkin propose la mise en place d’une journée internationale des femmes lors d’une grande conférence socialiste à Copenhague ; idée adoptée et concrétisée le 19 mars 1911.
Étroitement liés aux mouvements des ouvrières et de lutte pour le droit de vote des femmes, les événements de cette journée s’organisent, chaque année, dans plusieurs pays comme en Allemagne, en France ou en Russie. C’est pourtant en 1914 que la date du 8 mars est retenue en Europe.
Néanmoins, bien que cette journée soit restée dans l’agenda de nombreuses années, il faut attendre 1977 pour que les Nations Unies l’officialisent et appellent tous les pays à célébrer les droits des femmes tout en continuant de lutter pour les faire avancer.
Aujourd’hui, la Journée internationale des Droits des femmes, le 8 mars, reste un symbole de lutte pour l’égalité au cours duquel de nombreuses manifestations sont organisées à travers le monde.
Les enjeux actuels des droits des femmes
La lutte pour l’égalité des sexes est loin d’être terminée. De nombreux combats doivent encore être menés pour améliorer le quotidien et l’avenir des femmes dans le monde :
- Les violences basées sur le genre : selon l’ONU, une femme ou une fille est tuée toutes les dix minutes par un conjoint ou un autre membre de la famille.
- Les droits sexuels et reproductifs : le droit à l’avortement n’est pas encore acquis dans plusieurs pays, voire menacé dans certains.
- L’accès à l’éducation et à l’emploi : dans de nombreux pays, les femmes font encore face à des obstacles pour accéder à l’éducation et à des opportunités professionnelles équitables.
- Les disparités salariales : lorsqu’elles accèdent à un emploi, les femmes gagnent souvent moins que les hommes pour un travail pourtant équivalent.
- La répartition des tâches : il est beaucoup plus compliqué pour les femmes de concilier vie professionnelle et vie personnelle. Les tâches sont souvent inégalement réparties dans les foyers.
- La sous-représentation des femmes : les femmes sont encore sous-représentées dans les sphères de décision, ce qui freine l’avancement de politiques favorables à l’égalité des sexes. Le droit de vote n’est également pas encore établi dans tous les pays du monde.
De nombreux progrès restent à faire pour atteindre l’égalité entre femmes et hommes.
D’après l’ONU, si les avancées ne s’accélèrent pas, les femmes devront attendre encore 300 ans avant de vivre l’égalité totale des genres. La Journée internationale des Droits des femmes est l’occasion de le rappeler !
Les droits des femmes à l’international : où en est-on ?
À l’échelle mondiale, la situation des droits des filles et des femmes varie considérablement. Alors que certains pays ont réalisé des progrès significatifs ces dernières années, et ce malgré l’épidémie de COVID-19, d’autres peinent à garantir les droits fondamentaux des femmes.
Les pays en conflit sont notamment des terrains peu propices au respect des droits des femmes. En Éthiopie, alors que les violences basées sur le genre étaient déjà courantes (excision, mariage précoce, etc), le conflit n’a fait qu’exacerber cette situation intolérable. Les mariages de jeunes filles mineures ont particulièrement doublé dans les régions les plus touchées par le conflit.
En Afghanistan, les droits des femmes sont de plus en plus restreints depuis l’arrivée des Talibans au pouvoir. Restrictions de circulation, d’instruction, ou encore d’expression, les femmes ont aujourd’hui perdu la majorité de leurs droits sous la menace de toute forme de violence.
Actuellement, la situation des femmes est alarmante :
- En 2024, 612 millions de femmes et filles vivaient dans des zones de conflit armé, un chiffre qui a malheureusement doublé en 10 ans.
- Au travail, pour un dollar gagné par les hommes, les femmes ne gagnent que 51 cents.
- Fin 2021, on comptait 44 millions de femmes et de filles ayant été obligées de fuir leur foyer en raison des changements climatiques, de la guerre, des conflits et des violations de leurs droits humains.
Selon la Banque mondiale, les femmes ne disposent aujourd’hui que des trois quarts des droits juridiques dont disposent les hommes. Il est cependant important de noter que plusieurs pays ont malgré tout mis en place des réformes afin de favoriser l’inclusion économique des femmes et ce, malgré la pandémie de COVID-19.
Les stéréotypes de genre et leur impact sur la société
Les stéréotypes de genre sont des obstacles majeurs à l’égalité dans l’ensemble des pays du monde. Souvent ancrés dans la société, ils se transmettent dès le plus jeune âge et impactent les femmes tout au long de leur vie.
Dans le monde professionnel, ces stéréotypes peuvent avoir des conséquences graves. Les femmes sont souvent perçues comme moins compétentes, ce qui limite leurs opportunités de carrière. Elles peuvent être jugées plus sévèrement dans leur travail ou même mises à l’écart. La Banque mondiale estime qu’environ 2,4 milliards de femmes en âge de travailler ne bénéficient pas de l’égalité des chances économiques.
Ces préjugés affectent également la vie personnelle des femmes. Elles sont encore souvent considérées comme les principales responsables des tâches domestiques et familiales. Ce travail, très peu reconnu, empêche de nombreuses jeunes filles de se rendre sur les bancs de l’école, et à terme, de trouver un travail épanouissant. Ce cercle vicieux doit être brisé pour donner aux femmes, les mêmes chances et droits que ceux accordés aux hommes.
Reconnaître que ces stéréotypes nuisent non seulement aux femmes, mais aussi à l’ensemble de la société, est un premier pas vers l’égalité. Les pays doivent redoubler d’efforts pour intégrer, au même titre que les hommes, toutes les femmes et filles au sein de la société.
Comment s’engager et soutenir la cause des femmes ?
L’engagement pour les droits des femmes peut prendre de nombreuses formes. Voici quelques pistes d’action à réaliser à l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes ou tout au long de l’année :
- Sensibiliser à l’égalité des genres : comprendre les enjeux de la parité et en parler autour de soi est un premier pas vers l’égalité entre femmes et hommes.
- Soutenir les associations : de nombreuses organisations travaillent pour les droits des femmes. Les soutenir financièrement ou les aider en faisant du bénévolat sur certaines tâches peut faire une réelle différence dans l’avancée des droits des femmes. Vous pouvez notamment soutenir les actions de World Vision en parrainant un enfant ou en faisant un don ponctuel.
- Agir au quotidien : se remettre en question, intervenir face aux comportements sexistes, et promouvoir l’égalité dans son entourage est important pour changer les mentalités.
- Participer aux manifestations et événements : le 8 mars et tout au long de l’année, de nombreux événements sont organisés pour promouvoir les droits des femmes. Y participer permet de donner du poids à ces événements.
- S’engager politiquement : au sein de sa localité, de sa région ou plus, l’engagement permet de promouvoir l’égalité des genres à tous les niveaux, même à la plus petite échelle.
- Sensibiliser les enfants : enseigner l’égalité et le respect mutuel aux enfants est important pour un changement durable.
À l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes, de nombreux événements et manifestations sont programmés. N’hésitez pas à y prendre part !
La Journée du 8 mars en 2025 : événements et initiatives
En 2025, la Journée internationale des Droits des femmes a pour thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». À l’occasion de cette journée, de nombreux événements sont mis en place en France et à travers le monde.
Il est ainsi possible de retrouver autour de chez soi des événements culturels comme des spectacles, des projections cinématographiques, des expositions ou encore des concerts afin de mettre en avant la lutte pour l’égalité femmes-hommes.
Des manifestations sont également organisées afin de continuer la lutte pour les droits des femmes. Celles-ci sont mises en place par des associations et/ou des syndicats dans différentes villes de France. Vous pourrez trouver toutes les informations dans votre mairie.
Les initiatives menées par World Vision France
Améliorer la nutrition des filles
Le mois de mars sera également l’occasion pour notre ONG de défense des droits des femmes de participer au Sommet Nutrition For Growth (Nutrition pour la croissance) qui aura lieu à Paris les 27 et 28 mars. Cette rencontre permet de mobiliser de nombreux acteurs parmi les États, les organisations internationales, la société civile, le secteur privé, et la recherche autour des enjeux que représente la malnutrition.
Assurer une meilleure nutrition pour les femmes et les enfants est un levier important pour éviter les maladies et s’assurer que chaque fille puisse suivre une scolarité normale.
Une bonne alimentation, en plus d’éviter des problèmes de santé, favorise la concentration et offre de meilleures chances aux jeunes filles d’accéder à un diplôme, puis à un emploi.
L’accès à l’eau pour l’émancipation des femmes
De son côté, et comme chaque année, l’ONG World Vision organise « les 6km pour l’eau ».
Cet événement permet de mettre en avant la charge allouée à de nombreuses filles et femmes dans le monde : celle d’aller chercher de l’eau potable. Pour y parvenir, celles-ci parcourent en moyenne 6km.
Il est ainsi proposé à celles et ceux qui le souhaitent, de réaliser une course ou une marche de 6km. Pour cela, deux options :
- Rejoindre la marche parisienne qui aura lieu le 26 juin 2025 en partenariat avec les écoles de la 2ème chance (E2C)
- Organiser sa propre marche en équipe quand et où vous le souhaitez entre mai et septembre.
Une participation de 20 € par participant est demandée afin de financer des projets d’accès à l’eau potable dans plusieurs régions du monde.
Sortir du cercle vicieux de la pauvreté et de l’inégalité demande d’agir sur plusieurs leviers à la fois. Il est essentiel de redoubler d’efforts pour que l’égalité des genres n’attende pas 300 ans avant d’être effective.
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