Virus mpox : le début d’une épidémie
Le virus mpox, déclaré urgence internationale par l’OMS, touche gravement l’Afrique, notamment la RDC avec plus de 15 600 cas, et 548 personnes décédées en 2024. L’épidémie gagne en intensité, mettant en danger des milliers d’enfants et de familles vulnérables.
World Vision est déjà mobilisé pour mettre en place sa réponse d’urgence, comme l’ONG a pu le faire lors des épidémies de COVID-19 et d’Ebola. Nos actions se concentrent sur la promotion de l’hygiène, du lavage de main, la sensibilisation des publics, la détection précoce du virus, l’approvisionnement de protection et de vaccination.
Mpox : transmission, symptômes et taux de mortalité
Le virus mpox, anciennement « variole du singe », se transmet par contact direct avec des lésions infectieuses, des fluides corporels, des interactions face à face prolongées et du matériel contaminé. Les symptômes comprennent une éruption cutanée douloureuse, de la fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques et des douleurs musculaires.
Les taux de mortalité sont estimés entre 3 et 6 % parmi les cas signalés. Toutefois, certaines souches, comme la variante Clave I signalée en Afrique centrale, présentent des taux de mortalité plus élevés, de l’ordre de 10 %. Les taux élevés tendent également à être associés à des régions où l’accès aux soins de santé est limité.
La République Démocratique du Congo au cœur de l’épidémie mpox, « MonkeyPox »
La RDC est actuellement la plus touchée, avec des milliers d’enfants exposés au risque d’infection par le virus. Les conflits augmentent les risques car les personnes déplacées sont obligées de vivre dans des camps surpeuplés et les niveaux de violence sexuelle sont élevés.
Le niveau de la maladie peut augmenter dans les camps où vivent les personnes déplacées, en raison de la promiscuité et des niveaux élevés de violence sexuelle. Ces environnements favorisent la propagation rapide des maladies infectieuses lorsque le contact physique étroit est presque inévitable. Les enfants vivant en RDC, où les conflits, les déplacements de population et les catastrophes naturelles se succèdent, courent un risque réel de contracter cette maladie grave qui se propage rapidement.
Aline Napon, Directrice de World Vision en RDC
World Vision et la lutte contre l’épidémie du virus mpox
La République démocratique du Congo (RDC) est particulièrement touchée, mais au moins 13 pays d’Afrique ont également signalé des cas.
World Vision se prépare à cette possible situation d’urgence. Fort de son expérience en matière de réponse aux épidémies de COVID-19 et d’Ebola, par exemple, nos actions se concentrent sur les points suivants :
- Promouvoir l’hygiène pour limiter la contagion en encourageant le lavage des mains, l’évitement des contacts avec les personnes infectées et l’utilisation d’équipements de protection individuelle.
- Sensibiliser le public en établissant des partenariats avec des organisations locales, des chefs religieux et des agents de santé locaux afin d’informer les populations sur la transmission, les symptômes et la détection, de manière à réduire la propagation de la désinformation et de la stigmatisation.
- Détecter de façon précoce avec le renforcement des systèmes de surveillance pour assurer une orientation et des réponses sanitaires précoces, en particulier dans les régions où les services de santé sont insuffisants.
- Donner la priorité à l’approvisionnement et à la vaccination des populations touchées, en particulier celles qui sont le plus à risque.
Notre ONG se mobilise rapidement car dans un contexte déjà fragile, où l’hygiène, la pauvreté et les violences sont exacerbées, les personnes vulnérables, comme les enfants, sont les premières victimes.
En 2023, de par son expérience pour répondre aux urgences humanitaires et sa présence locale, World Vision a soulagé le quotidien de 36,4 millions de personnes, dont 18,8 millions d’enfants qui ont fait face à des catastrophes ou crises humanitaires.
