Améliorer le système de santé en RDC
L’ONG mène un projet nommé HUAMSI pour venir en aide à plus de 700 000 personnes
Le système de santé en République Démocratique du Congo (RDC) fait face à de nombreux défis. L’insécurité, la pauvreté et les difficultés logistiques empêchent de garantir des services sanitaires de qualité.
World Vision France se mobilise pour renforcer le système de santé en République Démocratique du Congo, plus précisément dans la province du Nord Kivu, grâce à un partenariat stratégique avec l’Agence Française de Développement (AFD) et l’ONG Care. Face aux défis sécuritaires et sanitaires persistants dans les zones de Béni et de Butembo, le projet HUAMSI, qui signifie « soins de santé » en swahili, vise à améliorer l’accès aux services de santé pour plus de 700 000 personnes sur une période de trois ans. Ce projet ambitieux se concentre sur la réhabilitation et l’équipement des centres de santé et des hôpitaux, la formation des personnels de santé, et l’accompagnement des victimes de violences basées sur le genre.
Par une approche holistique et participative, HUAMSI aspire à rendre le système de santé plus résilient face aux chocs épidémiologiques, tout en impliquant activement les communautés locales pour garantir des interventions adaptées et durables.
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Quels sont les problèmes de la santé publique en RDC ?
En République Démocratique du Congo (RDC), le système de santé publique est loin d’être satisfaisant. Malgré les efforts pour l’améliorer, les indicateurs sanitaires restent inquiétants dans le pays. Les taux de mortalité infantile et maternelle sont extrêmement élevés alors que l’espérance de vie est l’une des plus basses au monde.
La pauvreté des familles, la vétusté des infrastructures et le manque d’équipements médicaux sont quelques-uns des facteurs qui ont contribué à l’état défaillant des services de santé publique en RDC. Le pays souffre notamment d’une pénurie de personnel médical marquée par des inégalités entre les grandes villes et les zones rurales. Les formations sont limitées et de nombreux médecins et infirmières ne reçoivent pas les outils nécessaires pour offrir des soins de qualité.
Les enjeux sanitaires et socio-politiques tels que les conflits armés ou bien les épidémies d’Ebola, de rougeole et de COVID-19 ont largement déstabilisé le système de soins classique et, par conséquent, la santé globale des populations.
Quelles sont les maladies les plus courantes en RDC ?
En République Démocratique du Congo, le virus Ebola, le paludisme, la tuberculose, le VIH, la malnutrition, la diarrhée et la rougeole sont des menaces majeures pour la santé publique. La plupart de ces problèmes sanitaires sont directement liés à des facteurs tels que la pauvreté, l’insalubrité et le manque d’accès à l’eau potable.
La RDC est le deuxième pays le plus touché au monde par les cas de paludisme et de décès dus à cette maladie après le Nigéria. En 2020, le pays était le plus grand foyer de paludisme en Afrique centrale et comptabilisait à lui seul 53,1% des cas de cette région. La même année, 12% des cas de paludisme dans le monde ont été enregistrés en RDC.
Cette maladie constitue un important fardeau pour la santé publique, car elle est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité en RDC, en particulier chez les jeunes enfants. Des soins médicaux inadéquats et l’accès limité aux médicaments antipaludiques et aux traitements préventifs, tels que les moustiquaires imprégnées d’insecticide, empirent le problème et contribuent à la propagation de la maladie dans le pays.
La malnutrition est également une menace sérieuse en RDC. En 2022, le pays comptait 2,8 millions de personnes souffrant de malnutrition aiguë, dont 1,2 million d’enfants de moins de cinq ans.
Les problématiques de la province Nord Kivu
Dans l’est de la RDC, les populations du Nord Kivu sont confrontées à une succession de conflits armés depuis 2004, provoquant une grave crise humanitaire. Les territoires contrôlés par l’armée ou des milices font notamment l’objet de convoitises pour leurs ressources naturelles.
Cette situation de conflit n’est pas sans conséquences pour l’ensemble de la population, l’épidémie d’Ebola ou encore de COVID-19 ont eu des conséquences négatives sur la situation des centres de santé qui étaient déjà très fragiles dans la région. Des erreurs de gestion dans le traitement de l’épidémie d’Ebola ont rendu les populations locales méfiantes à l’égard des personnes travaillant dans le domaine de la santé.
De plus, les violences basées sur le genre, l’exploitation et le recrutement forcé dans les groupes armés sont des problèmes courants. Les femmes et les filles sont plus vulnérables car elles souffrent d’inégalités liées à une discrimination profondément enracinée dans la société. Ces problèmes sont renforcés par le manque d’accès aux services médicaux, à l’éducation et aux opportunités économiques.
World Vision France soutient le système de santé en RDC
En partenariat avec l’AFD et l’ONG Care, World Vision France agit dans la province du Nord Kivu pour aider les populations dans le renforcement du système de santé.
D’une durée de 3 ans, le projet nommé HUAMSI, « soins de santé » en swahili, cible plus de 700 000 personnes vivant dans les zones de Béni et de Butembo, deux zones qui sont particulièrement touchées par des tensions sécuritaires et sanitaires. L’objectif du projet est de contribuer au renforcement du système de santé afin qu’il soit accessible à toute la population et de favoriser la résilience des communautés face aux chocs épidémiologiques.
World Vision, travaille notamment dans la région de Béni. Grâce au projet HUAMSI, les centres de santé et les hôpitaux sont réhabilités et équipés pour améliorer les conditions de travail et la qualité des soins. Des formations adaptées sont également proposées aux personnels de santé afin de prendre en charge correctement les patients souffrant de maladies endémiques et chroniques, ainsi que ceux souffrant de malnutrition.
Par ailleurs, un accompagnement est également proposé aux victimes de violences basées sur le genre, elles disposent d’une prise en charge médicale et psychosociale. Enfin, des moyens de communication sont mis en place pour échanger avec les populations et leur fournir des informations fiables sur les risques épidémiques : des boîtes à suggestions, une ligne téléphonique, des réunions ouvertes ou encore des entretiens individuels.
Le projet se fonde sur une approche holistique impliquant directement les communautés, leurs représentants, les établissements de santé et les autorités sanitaires. L’approche participative est un élément clé pour s’assurer que les actions sont adaptées aux populations et ainsi favoriser leur engagement dans le projet.
Faites un don pour soutenir favoriser l’amélioration des systèmes de santé et ainsi soulager le quotidien des populations vulnérables.