Qu’est-ce que le paludisme ?

Qu’est-ce que le paludisme ?

Le paludisme (ou malaria) est une maladie infectieuse transmise par la piqûre de moustiques.

Le paludisme est une maladie infectieuse transmise par la piqûre de moustiques du genre Anophèles, infectés par des parasites du type Plasmodium. Une fois dans le corps, ces parasites atteignent le foie puis les globules rouges, provoquant de fortes fièvres, des vomissements, parfois des convulsions et, dans les cas les plus graves, un coma.

Le parasite Plasmodium falciparum est le plus dangereux et le plus répandu en Afrique. Sans traitement rapide, l’infection peut entraîner la mort, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans.

World Vision France agit aux côtés des populations concernées pour mettre en place les mesures de prévention et faciliter l’accès aux soins de santé pour limiter les formes graves de paludisme.

L’accès à l’eau, crucial pour le développement, est l’un des premiers problèmes à résoudre. En donnant accès à l’eau, on permet d’améliorer la santé en réduisant les risques de maladies hydriques liées à l’eau sale.

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Le paludisme : définition et histoire

Le paludisme est une maladie infectieuse transmise par la piqûre de certains moustiques femelles porteurs du parasite Plasmodium. Aussi appelé « malaria », ou simplement « palu », le paludisme se propage plus spécifiquement dans les zones tropicales, notamment en Afrique subsaharienne.

Les premiers symptômes sont l’apparition de fièvre, de sueurs froides et tremblements, mais aussi de maux de tête, de courbatures, de vomissements, de diarrhées, et de toux.

Cette maladie est connue par l’Homme depuis l’Antiquité. Plusieurs écrits égyptiens et indiens font ainsi référence à cette maladie provoquant fièvre et frissons. Mais le paludisme se propage considérablement sur le globe à partir du 16ᵉ siècle, au moment des grands échanges maritimes et du commerce triangulaire. C’est finalement au 17ᵉ siècle qu’un premier remède est découvert : la « poudre des jésuites », issue de l’écorce d’un arbre découvert au Pérou, le quinquina.

En 1880, Alphonse Laveran, médecin de l’armée française, identifie pour la première fois le parasite responsable du paludisme et suspecte les moustiques de le propager ; une hypothèse confirmée quelques années plus tard par le médecin anglais Ronald Ross.

Aujourd’hui, le paludisme est répandu dans une centaine de pays. Bien que des traitements préventifs existent et que des campagnes de prévention soient menées, toutes les minutes, un enfant meurt du paludisme.

Peut-on guérir du paludisme ?

Le paludisme est une maladie dont il est possible de guérir.

Un traitement antipaludique doit être administré le plus rapidement possible dès l’apparition des premiers symptômes afin d’augmenter les chances de guérison et d’éviter les formes graves.

Au préalable, un diagnostic par prélèvement sanguin est réalisé sur le malade afin de confirmer la présence du paludisme et d’identifier les parasites responsables.

Si la maladie n’est pas détectée assez rapidement, celle-ci peut prendre une forme grave et mortelle, ou bien, selon le type d’infection, se transformer en une infection chronique provoquant une anémie.

Comment se transmet le paludisme ?

Le paludisme se transmet via la piqûre d’un moustique femelle du genre Anophèles, si celui-ci est porteur du parasite Plasmodium. Le moustique, en piquant une personne infectée, récupère le parasite avant de le transmettre à une autre personne. Ces moustiques sont alors de simples vecteurs. Tous les moustiques ne portent pas le parasite responsable de la maladie et ne transmettent donc pas le paludisme.

Il est également possible pour une femme enceinte de transmettre le paludisme à son enfant à travers le placenta.

Les risques d’être infecté par le paludisme sont plus importants dans les zones tropicales d’Afrique. 94% des cas de paludisme et 80% des décès dus à la maladie ont été enregistrés en Afrique subsaharienne en 2024. Le paludisme est cependant aussi présent dans les zones tropicales d’Asie et d’Amérique latine, là où les moustiques se développent le plus.

Les populations locales sont les premières concernées par les cas de paludisme et près de 77% des décès dus au paludisme sur le continent africain sont des enfants. Les habitants utilisent des insecticides et moustiquaires à répulsif, mais éviter constamment les piqûres de moustiques est difficile.

Avec le temps, il arrive que des personnes soient régulièrement infectées sans pour autant développer les symptômes de la maladie. Ces infections à répétition permettent finalement à une partie de la population locale de créer une immunité naturelle face à l’exposition constante de la maladie.

Le danger de transmission est cependant plus grand pour les populations peu exposées au paludisme qui se déplacent vers une zone hautement infestée.

🔗 À lire également : notre article sur la Journée mondiale de lutte contre le paludisme du 25 avril.

Quel est le traitement du paludisme ?

Les patients atteints de paludisme doivent être diagnostiqués au plus tôt, dès l’apparition des premiers symptômes qui peuvent se manifester jusqu’à un mois après l’infection par le moustique. Un diagnostic par prélèvement sanguin est indispensable avant d’administrer un antipaludique. Dans l’idéal, le traitement doit être administré dans les 24 heures suivant l’apparition de la fièvre afin d’éliminer toute trace du parasite dans le sang et ainsi éviter les complications.

Le meilleur moyen de lutter contre le paludisme est la mise en place de mesures de prévention. Les voyageurs occasionnels se rendant dans des zones tropicales sont ainsi invités à suivre un traitement préventif à base de chloroquine, de quinine ou de méfloquine.

Cependant, ces traitements préventifs ont des limites. En plus des effets secondaires indésirables, il n’est pas possible de prendre ces traitements sur le long terme et sont donc peu utiles pour les populations locales des zones infestées.

L’Artemisia, une plante asiatique importée en Afrique, est aussi fréquemment utilisée sous forme d’infusion pour prévenir le paludisme dans les zones endémiques de la maladie. Cette même plante est utilisée par les pharmacologues dans certains traitements préventifs.

Les moyens de prévention du paludisme

L’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide reste la méthode la plus efficace et la plus économique. Une moustiquaire correctement utilisée peut réduire de 50 % le risque d’infection dans une communauté. D’autres mesures sont nécessaires : assainissement des zones humides, pulvérisations d’insecticides dans les habitations, sensibilisation des familles et accès aux tests de diagnostic rapides dès l’apparition des premiers symptômes.
Mais ces gestes simples ne sont pas à la portée de tous. Trop souvent, les moustiquaires sont absentes ou mal utilisées, faute d’information. Dans de nombreux villages, les enfants dorment sans protection, à la merci des piqûres.

Vaccins et traitements du paludisme : des avancées majeures

Sur le front scientifique, deux vaccins marquent une avancée importante. Le premier, RTS,S/AS01 (Mosquirix), est recommandé depuis 2021 par l’OMS pour les enfants vivant dans les zones à forte transmission. Plus récemment, le vaccin R21/Matrix-M, approuvé en octobre 2023, offre de meilleures performances avec une efficacité estimée à 75 % après plusieurs doses. Plus facile à produire, il est également moins coûteux, ce qui permet une distribution plus large. Il a déjà commencé à être déployé dans plusieurs pays africains depuis début 2024.

En parallèle, les traitements à base d’artémisinine, notamment les thérapies combinées (ACT), restent le standard médical. Mais des résistances émergent, particulièrement en Afrique de l’Est, ce qui inquiète la communauté médicale internationale. La surveillance et l’innovation thérapeutique sont donc essentielles pour ne pas perdre le terrain durement gagné ces dernières années.

Journée mondiale du paludisme 2023 sur France Inter

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