Changement climatique et famine

Changement climatique et famine

Plus de 295 millions de personnes souffrent de faim aiguë dans le monde, selon l’ONU.

Cultures asséchées, rendements irréguliers, augmentation des prix des denrées alimentaires, les impacts du changement climatique affectent durement les populations les plus vulnérables et leur environnement. Avec la hausse des températures, la qualité des cultures s’appauvrit, les aliments sont plus rares et les prix s’envolent, privant une partie de la population de nourriture.

Chez World Vision France, nous agissons pour assurer la sécurité alimentaire des populations en apportant une aide d’urgence, mais aussi en développant leurs moyens de subsistances. Grâce à notre méthode et nos équipes présentes sur le terrain, nous adaptons nos actions en fonctions des spécificités locales. Cela nous permet de constater des résultats concrets.

 

 

Famine : les formes et les conséquences
Bien que la frontière soit mince, il est important de ne pas confondre famine et malnutrition. Alors que le terme malnutrition est utilisé pour parler de mauvaises habitudes alimentaires (carences, sous-nutrition et surpoids), la famine désigne, elle, le manque de nourriture touchant l’ensemble d’une population sur une période plus ou moins longue.
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La faim dans le monde augmente
Combien de personnes souffrent de la faim dans le monde ? En 2024, environ 8,2 % de la population mondiale, soit environ 673 millions de personnes, ont été touchées par la faim, marquant une légère diminution après un sommet atteint en 2022. Cependant, cette amélioration est inégale, avec une hausse persistante de la faim dans […]
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Affronter les changements climatiques grâce à la RNA
La Régénération Naturelle Assistée (RNA) ou Farmer Managed Natural Regeneration (FMNR) est une approche développée par l’australien Tony Rinaudo, Prix Nobel Alternatif 2018, qui participe à la fois à la protection de l’environnement, agir contre le réchauffement climatique, réduire l’insécurité alimentaire, affronter les changements climatiques et renforcer la résilience des populations face aux climats extrêmes.
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Qu’est-ce que la sécurité alimentaire ?

La sécurité alimentaire est le fait, pour une population donnée, d’avoir accès physiquement et financièrement à une nourriture suffisante, saine et nutritive. Selon le CSA (Comité de la sécurité alimentaire mondiale), la sécurité alimentaire d’une population est assurée lorsque quatre critères sont réunis :

  • La disponibilité : la nourriture est physiquement disponible grâce à la production locale, nationale, ou via l’importation.
  • L’accès : les populations ont les moyens, financiers ou physiques, d’accéder à une nourriture saine et variée.
  • L’utilisation : les populations ont les outils et les connaissances pour cuisiner de manière équilibrée.
  • La stabilité : la disponibilité de la nourriture est stable et régulière.

Lorsque ces quatre critères ne sont pas réunis, les populations se trouvent en état d’insécurité alimentaire, se traduisant par la sous-nutrition et la malnutrition, parfois même la famine. Quand la nourriture se raréfie, provoquant des pénuries alimentaires, les prix augmentent et les populations sont obligées de se rationner en mangeant souvent des aliments de moindre qualité. L’insécurité alimentaire a de graves conséquences sur le développement des enfants. Victimes de sous-nutrition et malnutrition, ces derniers souffrent de problèmes de santé comme des retards de croissance, des pertes de poids et sont plus vulnérables aux maladies.

Les conflits, la crise environnementale et l’inaccessibilité économique sont les principales causes de l’état d’insécurité alimentaire dans lequel de nombreuses populations sont plongées aujourd’hui. Le résultat ? Plus de 41 millions de personnes sont au bord de la famine dans le monde et 26 % des enfants souffrent de malnutrition.

Les conséquences du changement climatique sur les récoltes

Le changement climatique est l’une des principales raisons de l’insécurité alimentaire grandissante dans le monde. D’ici 2080, 600 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim à cause du changement climatique, selon les scénarios du GIEC.

La hausse des températures bouleverse les climats, principalement dans les régions tropicales et les zones sèches. Alors que les régions tropicales souffrent d’importantes précipitations inondant les champs, les zones arides, elles, subissent des épisodes de sécheresse de plus en plus longs, brûlant les cultures.

Les petits agriculteurs sont les premières victimes de ces bouleversements climatiques. L’instabilité des précipitations et le manque de moyens mécaniques les empêchent de mettre en place des systèmes résilients face aux changements climatiques. Ces derniers perdent parfois la totalité de leurs récoltes.

Privés de moyens de subsistances, de nombreuses personnes n’ont pas d’autres choix que de partir dans une autre région ou un autre pays afin de trouver un emploi ou de nouvelles terres pour survivre.

Selon le GIEC, le réchauffement climatique impacte directement la production agricole et notamment la production céréalière. En l’absence de mesures concrètes contre le changement climatique, les rendements des grandes cultures pourraient perdre en moyenne 2 % par décennie et les productions de blé ou de maïs pourraient totalement disparaître.

La production de denrées déstabilisée par les aléas climatiques

L’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes de ces dernières années menace le dernier pilier indispensable à la sécurité alimentaire : la stabilité des rendements agricoles. Selon l’ONU, le nombre de catastrophes naturelles a doublé en l’espace de 20 ans. Inondations à répétition, feux de forêts, cyclones, sécheresses, les catastrophes naturelles empêchent les populations, et notamment les agriculteurs, de planifier leurs cultures selon les saisons aujourd’hui complètement bouleversées.

Au Vietnam, les productions de riz sont menacées par la montée des eaux. En Afrique subsaharienne, les sécheresses privent d’eau des millions d’agriculteurs. Au Mozambique, le cyclone Idai a détruit de nombreuses cultures vivrières. Tous ces phénomènes rendent les prévisions sur les récoltes impossibles et plongent les populations chaque fois un peu plus dans l’insécurité alimentaire.

La baisse des rendements agricoles a un impact majeur sur les prix des aliments. Face à l’instabilité de la production et donc de la nourriture disponible, les prix des denrées alimentaires augmentent considérablement, impactant les personnes les plus pauvres qui ne peuvent parfois plus acheter des aliments de base.

De plus, les aléas climatiques et catastrophes climatiques obligent parfois les populations à fuir leurs habitations et leurs terres du jour au lendemain. Ces populations se retrouvent déracinées, sans activité économique, incapables de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. Cette migration provoque bien souvent des pénuries alimentaires.

Restaurer les terres et préserver la sécurité alimentaire

Alors que 3,3 milliards de personnes vivent dans des zones vulnérables au changement climatique, s’adapter à leurs effets est désormais essentiel pour survivre.

La dégradation des terres, à la fois symptôme et cause du changement climatique, est l’un des problèmes environnementaux les plus urgents, aggravant la sécurité alimentaire des populations et perpétuant davantage le cycle de la pauvreté.

En Ouganda par exemple, pays qui connaît un taux de perte en forêt des plus élevés au monde, les impacts sont considérables sur les récoltes et donc sur les ressources alimentaires et économiques. Face à cette urgence, World Vision a choisi d’intervenir à travers une approche simple et durable : la Régénération Naturelle Assistée (RNA).

Cette pratique consiste à former les paysans pour qu’ils fassent reverdir les forêts à partir des souches et des systèmes racinaires vivants dans le sol. Particulièrement utile dans les climats arides, elle s’avère bien plus efficace que la plantation d’arbres pour revitaliser les terres dégradées. Elle a déjà permis de reboiser 90 000 hectares de terres arides, avec un coût 36 fois inférieur à un reboisement classique.

Résultat : les agriculteurs sont désormais capables de générer des rendements agricoles, même lorsqu’ils manquent d’eau, et les familles ont de quoi se nourrir, une avancée considérable pour leurs conditions de vie.

J’ai doublé mes récoltes. Je nourris ma famille et, avec mes boutures, je gagne 1 240 $ par saison.

Rashid, cultivateur de Yumbe en Ouganda.

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