Les filles au Vietnam en danger

Les filles au Vietnam en danger

Au Vietnam, une fille sur dix serait mariée avant l’âge de 18 ans

Le Vietnam a fait de nets progrès ces dernières décennies pour la protection des droits des filles. Alors que leur condition fut longtemps reléguée au second plan, les femmes et les jeunes filles se battent pour faire respecter l’égalité homme-femme sur le plan juridique, social et économique. Une bataille qui a porté ses fruits d’un point de vue légal, mais de nombreuses inégalités perdurent malheureusement au quotidien.

Parrainer une fille au Vietnam, c’est lui donner la chance dont elle a besoin pour grandir et changer son monde !

L’histoire du droit des femmes au Vietnam

Le commencement des droits de femmes

Au sein de la société vietnamienne, très patriarcale, les femmes et les jeunes filles sont majoritairement soumises à l’autorité des hommes. Longtemps, le droit des femmes fut une problématique majeure, pourtant oubliée par le régime vietnamien, plus occupé à améliorer les conditions de vie de l’ensemble de la population et l’état sanitaire du pays.

L’amélioration de la condition féminine intervient pourtant au cours du XXème siècle. Bien que l’égalité entre les sexes ait encore du chemin à parcourir, les femmes acquièrent de véritables droits qui en font les égales de l’homme d’un point de vue juridique. En 1946, les Vietnamiennes obtiennent notamment le droit de vote.

Cette nouvelle loi n’aurait certainement pas vu le jour sans la création du « Mouvement des femmes contre l’impérialisme » le 20 octobre 1930, aujourd’hui appelé « Union des femmes vietnamiennes ». Cette association promeut alors l’égalité homme-femme et le droit des femmes au sein de la société. Aujourd’hui, la date du 20 octobre a été retenue pour célébrer la journée des droits des femmes vietnamiennes.

Et aujourd’hui ?

Alors que les lois progressent en faveur du respect des droits des femmes, les progrès restent timides dans la société. Bien que depuis les conflits du XXème siècle, les femmes vietnamiennes occupent une place majeure dans la vie économique du pays, il n’en reste pas moins qu’elles sont encore largement stigmatisées et dépendantes de leur mari.

Quelques décennies plus tard, en novembre 1989, l’ONU adopte la Convention internationale des droits de l’enfant. Le Vietnam est alors le premier pays d’Asie à ratifier la convention afin d’améliorer les conditions de vie des enfants, et notamment des jeunes filles.

Être une fille au Vietnam reste pourtant aujourd’hui très compliqué. La pression sociale pousse les jeunes filles à se marier très tôt pour des questions d’honneur familial. Les femmes célibataires sont très mal vues par l’entourage et par l’ensemble de la population.

La vie est d’autant plus difficile pour les jeunes filles des minorités ethniques du pays. Victimes de discriminations, exclues des systèmes scolaires, et privées d’informations sur leurs droits, elles évoluent dans des milieux précaires, font face aux traditions profondément ancrées et se retrouvent donc davantage exposées aux mariages précoces et au trafic d’êtres humains qui sévit à la frontière chinoise.

Le mariage précoce est interdit mais toujours pratiqué

Comme dans beaucoup de pays du monde, le mariage avant la majorité est interdit par la loi au Vietnam. Mais en pratique, le mariage précoce est encore une réalité pour beaucoup d’enfants. Au Vietnam, selon les chiffres de l’UNICEF, une fille sur dix serait mariée avant l’âge de 18 ans. Cette proportion doublerait même dans l’ensemble des 54 minorités ethniques que compte le pays.

Pour les parents, les mariages précoces amoindrissent les risques de relations ou de grossesses hors mariage de leurs filles, qui sont autant de risques de déshonneur pour la famille. Mais le mariage précoce n’est pas toujours arrangé ou forcé. Beaucoup de jeunes filles cherchent à se marier très tôt, par habitude et coutume, notamment parmi la minorité Hmong où 60 % des jeunes se marient dès l’âge de 15 ans.

Le mariage des jeunes filles est aussi une solution pour les familles les plus pauvres qui peinent bien souvent à subvenir aux besoins de leurs enfants. Marier sa fille dès le plus jeune âge, apparaît comme un moyen de réduire le nombre de bouches à nourrir. Les filles, quant à elles, espèrent une vie meilleure grâce à cette nouvelle union. Mais la réalité est toute autre, privées d’éducation, elles se renferment encore un peu plus dans le cercle vicieux de la pauvreté.

À la frontière chinoise, le trafic d’enfants s’ajoute aux dangers dont peuvent être victimes les jeunes filles. Pour quelle raison ? Avec sa politique de l’enfant unique, la Chine compte désormais beaucoup plus d’hommes que de femmes. Le trafic entend pallier ce problème en trouvant de nouvelles jeunes filles à marier de l’autre côté de la frontière.

Discrimination et stigmatisation des filles vietnamiennes

De manière générale, même si les femmes jouent un rôle prépondérant dans la société vietnamienne en étant à la fois mère, épouse et travailleuse, ces dernières manquent de reconnaissance au sein de la population. La femme vietnamienne est dévouée à sa famille et la société patriarcale n’a de cesse de rappeler ce rôle aux femmes.

Les préjugés sexistes envers les femmes continuent de circuler au quotidien et d’alimenter la discrimination à l’égard des jeunes filles dès le plus jeune âge, favorisant les abus et violences genrées dont plus de la moitié des femmes vietnamiennes sont victimes. Au total, près de 59% des Vietnamiennes ont été victimes de violences domestiques.

L’éducation des filles reléguée au second plan

Même si les jeunes filles peuvent fréquenter les bancs de l’école tout autant que les garçons, ces dernières abandonnent vite les études au profit de leur famille. Mariées très jeunes, beaucoup de jeunes femmes se retrouvent dans l’impossibilité d’aménager leurs horaires et de concilier études et vie de famille.

De plus, les familles ne sont pas toujours d’accord avec le fait que les jeunes mères continuent l’école. Pour beaucoup de Vietnamiens, le rôle d’une mère est avant tout auprès de son enfant, et non pas sur les bancs de l’école.

Mais en plus de subir les mariages précoces qui les éloignent un peu plus d’une scolarité normale, les jeunes filles des minorités ethniques ne parlent souvent pas la langue officielle du pays. Une situation qui menace grandement leur réussite scolaire. Ne pouvant pas suivre les cours normalement, beaucoup d’entre elles quittent l’école pour aider aux tâches domestiques et agricoles de leur famille.

L’importance de parrainer une jeune fille au Vietnam

Les discriminations, le manque d’éducation et les mariages précoces sont de véritables fléaux pour les jeunes filles. Ces dernières ne peuvent choisir leur avenir et espérer s’émanciper des hommes. Via ses deux programmes de parrainage mis en place au Vietnam, à Ba To à à Tra Bong, World Vision France travaille avec la population pour briser le cercle de la pauvreté, faire changer les mentalités et sensibiliser les familles à l’importance de l’école pour tous, filles comme garçons.

Grâce au programme de développement de Ba To, l’association humanitaire mène notamment des actions de sensibilisation pour lutter contre les mariages précoces. Nous travaillons avec les autorités locales pour sensibiliser au droit et à la protection des enfants. Nous mettons au cœur de nos discussions le rôle crucial de l’éducation, les risques liés aux mariages précoces et sur les droits des filles.

En 2018, 1 033 filles ont été sensibilisées sur les questions de protection via ces clubs d’enfants. À Yen Binh, grâce au parrainage, ce sont 700 enfants accompagnés de leurs parents qui ont pu participer à la campagne de sensibilisation aux grandes problématiques de protection de l’enfance.

Il est essentiel de continuer à soutenir les jeunes filles vietnamiennes en leur apportant les outils nécessaires pour devenir autonomes et indépendantes. En devenant parrain ou marraine, chacun peut aider sa filleule à poursuivre sa scolarité, l’encourager à progresser et l’accompagner jusqu’à sa vie d’adulte.

Parrainer une fille en Asie est un moyen concret d’agir pour la défense de ses droits.

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