Santé maternelle et infantile
Partout dans le monde, la santé maternelle et la santé infantile devraient occuper une place primordiale dans la prise en charge des patients.
Selon les derniers chiffres publiés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), «environ 287 000 femmes sont décédées pendant ou après une grossesse ou un accouchement en 2020. Près de 95 % des décès maternels, dont la plupart auraient pu être évités, sont survenus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.»
Afin de prévenir les complications, World Vision France promeut des soins prénatals de qualité, une nutrition adéquate, des interventions appropriées et des programmes de soutien aux parents.
Les causes de mortalité maternelle
Complications liées à la grossesse et à l’accouchement
Les complications obstétricales directes, telles que l’hémorragie post-partum, l’hypertension artérielle induite par la grossesse et les complications liées à la césarienne sont des causes majeures de décès maternel.
L’accès limité aux soins de santé maternels
Les femmes qui n’ont pas accès à des services de santé prénatals adéquats, à des accouchements assistés par des professionnels qualifiés ou à des soins postnatals appropriés ont un risque plus élevé de complications et de décès. La pauvreté, les normes culturelles et les inégalités de genre peuvent contribuer à éloigner les femmes des systèmes de santé spécialisés.
Avortement non sécurisé
Les avortements pratiqués dans des conditions non sécurisées et par des personnes non qualifiées entraînent des complications potentiellement mortelles.
Maladies préexistantes et problèmes de santé
Les femmes souffrant de maladies préexistantes telles que le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques ou les infections chroniques ont un risque plus élevé de complications pendant la grossesse et l’accouchement. Il est important de noter que la mortalité maternelle est largement évitable grâce à des interventions appropriées, telles que des soins prénatals de qualité, un accouchement assisté par des professionnels qualifiés, des services d’urgence obstétricale et une planification familiale accessible. En 2020, « près de 800 femmes par jour sont mortes de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement » selon l’OMS.
Les causes de la mortalité infantile
Malgré les progrès réalisés au fil des années, des millions d’enfants continuent de perdre la vie avant leur cinquième anniversaire. 45 % des décès d’enfants de moins de 5 ans sont dus à la malnutrition, cela représente 3,1 millions d’enfants.
La mortalité infantile est souvent le résultat d’une combinaison de facteurs complexes. La pauvreté, l’accès limité aux soins de santé, la malnutrition, les maladies infectieuses et le manque d’infrastructures sanitaires sont parmi les principales causes de mortalité infantile. Dans de nombreux pays en développement, les familles luttent pour répondre aux besoins fondamentaux de leurs enfants en raison des ressources limitées et des conditions de vie précaires.
Les principales causes de décès chez les nourrissons comme les maladies respiratoires, les infections néonatales, la prématurité ou les complications liées à l’accouchement et la malnutrition sont pourtant souvent évitables.
Les actions de World Vision pour améliorer la santé maternelle et infantile
Il est essentiel de promouvoir l’accès aux soins prénatals de qualité. Ils permettent de surveiller la santé de la mère et du fœtus, de détecter précocement d’éventuels problèmes et de prendre des mesures préventives pour la mère comme pour l’enfant.
« Au cours des 15 à 20 dernières années, des recherches menées dans des pays en développement ont montré que la combinaison de programmes de santé maternelle et infantile avec un soutien à la parentalité positive et à la stimulation psychosociale est susceptible d’avoir des avantages à long terme pour le développement et la santé des enfants », explique le Docteur Takele Lakew, conseiller du secteur de la santé et de la nutrition de World Vision au Soudan.
Une alimentation adaptée est essentielle au bon développement du nourrisson. Cependant, les nouveau-nés ont également besoin d’un environnement sûr et stimulant pour être en bonne santé.
« Go Baby Go »
Via son approche « Go Baby Go », développée au sein du partenariat World Vision International, notre ONG aide les parents à comprendre la relation entre la santé, la nutrition, la protection et le développement durant les 1000 premiers jours de la vie de leur enfant, une période cruciale pour le développement des bébés. Grâce à cette approche, les parents reçoivent des informations et des conseils et peuvent bénéficier d’espaces d’éveil et de découvertes pour favoriser le développement de leur enfant.
« Citizen Voice and Action »
World Vision France, en partenariat avec World Vision International, œuvre également pour renforcer les systèmes de santé en utilisant l’approche « Les canaux de l’espoir » auprès des leaders religieux ainsi que le programme « Citizen Voice and Action » afin de changer les habitudes et faire avancer les politiques publiques.
De plus, notre ONG forme et soutient plus de 200 000 agents de santé communautaires dans 40 pays, en intégrant les soins néonatals et postnatals aux programmes de santé.
Ba To au Vietnam : agir contre la malnutrition infantile
Dans le district de notre programme de parrainage Ba To, au Vietnam, les chiffres sont alarmants :
- 31,2 % des enfants souffrent de retard de croissance,
- et 8,9 % présentent une malnutrition aiguë.
- 34 % des familles n’ont pas accès à l’eau potable ni à des installations sanitaires adéquates, ce manque important d’infrastructures de base favorise la propagation de maladies graves chez les plus jeunes.
Pour répondre à cette urgence sanitaire, notre programme de Ba To déploie une approche globale, combinant amélioration de l’accès à l’eau propre, construction de toilettes dans les foyers, écoles et centres de santé, et actions de sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène. Nous organisons également des ateliers pratiques autour de la nutrition et des soins infantiles, où les participants apprennent à préparer des repas nutritifs avec des ingrédients locaux, à reconnaître les signes de malnutrition ou de maladies courantes, et à adopter des pratiques d’hygiène réduisant les risques d’infections.
Le programme commence à porter ses fruits :
- 46 agents de santé ont été formés et ont lancé des clubs de soignants d’enfants, qui sont des espaces d’apprentissage communautaire.
- Ces clubs permettent aux parents et tuteurs d’échanger sur les bonnes pratiques en matière de nutrition, d’hygiène et de suivi de la santé infantile.
- 21 agents ont participé à une visite d’étude pour observer des exemples réussis de prise en charge nutritionnelle, dans une dynamique d’apprentissage.
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