Enfants et changement climatique
Alors que la biodiversité est en fort déclin et que les dérèglements climatiques sont tels que nous approchons du point de non-retour, il est urgent d’agir pour faire face aux changements climatiques qui menacent l’existence de l’être humain.
Sans actions internationales concrètes, les progrès de ces trente dernières années en matière de réduction de la pauvreté risquent d’être compromis fragilisant davantage les populations vulnérables et rurales.
Depuis la fin du 19ème siècle et la révolution industrielle, la planète s’est réchauffée en moyenne de 0,87°C. Cela s’explique notamment par les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, résultat des activités humaines. L’équilibre climatique naturel s’en voit alors grandement modifié, provoquant ainsi un réchauffement anormal de la surface de la terre. Ces températures élevées entraînent à leur tour la fonte des glaciers, l’élévation du niveau des océans et la hausse des précipitations. C’est ce qu’on appelle le réchauffement climatique.
On observe différents types de gaz à effet de serre :
L’accumulation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère
L’accumulation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère contribue pour plus de la moitié à l’augmentation de l’effet de serre induite par les activités humaines. Il s’agit notamment de la combustion de gaz, de pétrole, de la déforestation et des cimenteries. Les émissions de CO2 actuelles auront un impact sur les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et sur la température du globe pendant des dizaines d’années, car la durée de vie de ce gaz dans l’atmosphère est supérieure à une centaine d’années.
Le méthane dans l’atmosphère
Les élevages des ruminants, les rizières inondées, les décharges d’ordures et les exploitations pétrolières et gazières constituent les principales sources de méthane induites par les activités humaines. La durée de vie du méthane dans l’atmosphère est de l’ordre de 12 ans.
Le protoxyde d’azote
Le protoxyde d’azote provient des engrais azotés et de certains procédés chimiques. Sa durée de vie est de l’ordre de 120 ans.
L’hexafluorure de soufre
L’hexafluorure de soufre utilisé pour les équipements électriques a une durée de vie de 50 000 ans dans l’atmosphère.
Un quart des terres sont quant à elles dégradées par les humains et se réchauffent alors deux fois plus vite que la moyenne. L’agriculture est à la fois une des principales causes du dérèglement climatique et en subit également durement les conséquences. Par exemple selon Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), d’ici 2030, une hausse de 20 % de la production de riz sera nécessaire pour nourrir la demande croissante en Chine, poussée par l’accroissement de la population et l’amélioration du niveau de vie. Or, chaque degré de réchauffement réduit les rendements de blé de 6 %, de riz de 3,2 %, de maïs de 7,4 % et de soja de 3,1 %. Ces cultures fournissent actuellement deux tiers des apports en calories de l’humanité et les revenus de millions d’individus.
Nos actions pour lutter contre les changements climatiques
500 millions de personnes vivent dans des zones touchées par la désertification
Quelles sont les conséquences des changements climatiques ?
Alors que 50 % des plus pauvres ne produisent que 10 % de la totalité des émissions de carbone, ce sont eux qui en subissent d’ores et déjà les conséquences irrémédiables.
Les zones arides et celles touchées par la désertification sont également plus vulnérables aux changements climatiques et aux phénomènes extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur et les tempêtes de poussière, sans compter que la croissance de la population mondiale exerce une pression supplémentaire.
- Dès 2020, les changements climatiques pourraient réduire les rendements des cultures pluviales en Afrique de 50%, mettant entre 40 et 170 millions de personnes supplémentaires en danger de faim.
- En 2030, plus de 325 millions de personnes risquent d’être sévèrement touchées par l’extrême pauvreté dans près de 50 pays exposés aux climats extrêmes et aux catastrophes naturelles.
- D’ici à 2050, on estime qu’en Afrique sub-saharienne, le changement climatique provoquera le déplacement de près de 86 millions de migrants.
Comment renforcer la résilience des populations ?
En 2015, dans le cadre de l’Accord de Paris, les gouvernements ont décidé de renforcer la coopération internationale pour lutter contre l’impact des changements climatiques.
Cet accord vise à limiter la hausse des températures à 1,5°C ou à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Cela permettrait alors d’éviter les conséquences catastrophiques pour une partie de l’humanité notamment les populations fragiles et rurales. Cette volonté est également définie dans le cadre des 17 objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies.
World Vision France inscrit son travail dans cette dynamique et met en place des actions concrètes au sein des régions fragiles et rurales, premières victimes des changements climatiques.
Nous avons pour volonté d’améliorer durablement les conditions de vies des enfants en prenant en considération chaque domaine essentiel à son développement.
Parce que l’humain ne peut être décorrélé de son environnement, World Vision France met en point d’honneur à travailler main dans la main avec les communautés pour améliorer leur capacité de résilience face aux chocs climatiques dont elles peuvent être victimes.
L’association est convaincue que changer notre rapport à la nature permet de régénérer les sols, que les forêts jouent un rôle essentiel et que changer de modèle agricole pour un modèle vertueux est possible. C’est ce que défend l’approche de la Régénération Naturelle Assistée (RNA).
Ainsi World Vision France travaille main dans la main avec les agriculteurs locaux des pays africains et asiatiques dans lesquelles elle intervient, pour les former à une agriculture plus durable qui permet à la fois de reboiser des zones désertiques, sans replanter d’arbres, et d’améliorer les rendements.
En restant à l’écoute de l’environnement qui les entoure, en prenant soin de la nature et en diversifiant les cultures de produits locaux, les populations accompagnées par World Vision France parviennent à sortir de l’insécurité alimentaire et deviennent plus résilientes face aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Les enfants vulnérables ou les premières victimes du changement climatique
Les transformations climatiques représentent la plus grande menace pour le développement humain, et leurs effets généralisés pèsent de façon extrême sur les ménages des plus pauvres et vulnérables, en particulier sur les femmes et les enfants. Dans les contextes fragiles et ruraux, les menaces environnementales telles que l’extinction d’espèces, la désertification, ou encore la pollution des sources d’eau et des sols, contribuent intensément aux crises, aux déplacements et aux conflits. Notamment en Afrique subsaharienne ou dans certaines parties d’Amérique du Sud et Centrale.
En 2018, plus de 17 millions de personnes ont été déplacées en raison de catastrophes d’origine climatique. Parmi ces personnes durablement impactées, plus de 8 millions sont des enfants. Dans de nombreux cas, les enfants sont les premiers et les plus profondément affectés par les catastrophes naturelles liées au climat et par l’impact du changement climatique sur la production alimentaire, les maladies et l’accès à l’eau. 99% des décès liés au changement climatique surviennent dans les pays en voie de développement et 80% de ces décès concernent des enfants.
- Plus d’un demi-milliard d’enfants vivent aujourd’hui dans des zones avec un risque d’inondation extrêmement élevé
- 115 millions d’enfants sont menacés à un niveau élevé ou extrêmement élevé par les cyclones tropicaux
- Près de 160 millions sont exposés à des degrés élevés ou extrêmement élevés de sévérité de sécheresse