Effet du changement climatique : des conséquences sur les enfants

Effet du changement climatique : des conséquences sur les enfants

Chaque année, environ 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans meurent à cause de dommages environnementaux liés au changement climatique.

Alors que la biodiversité est en fort déclin et que les effets du changement climatique sont tels que nous approchons du point de non-retour, il est urgent d’agir pour faire face aux dérèglements climatiques qui menacent l’existence de l’être humain.

Sans actions internationales concrètes, les progrès de ces trente dernières années en matière de réduction de la pauvreté risquent d’être compromis, fragilisant davantage les populations vulnérables et rurales.

Les enfants, premières victimes des effets du changement climatique, voient leurs perspectives d’avenir s’effondrer. C’est pourquoi World Vision place la protection de l’environnement au cœur de ses actions, afin de permettre aux populations d’être plus résilientes face aux conséquences du dérèglement climatique.

Quelles sont les causes des changements climatiques ?

Depuis la fin du 19ème siècle et la révolution industrielle, la planète s’est réchauffée en moyenne de 0,87°C. Cela s’explique notamment par les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, résultat des activités humaines. L’équilibre climatique naturel s’en voit alors grandement modifié, provoquant ainsi un réchauffement anormal de la surface de la terre. Ces températures élevées entraînent à leur tour la fonte des glaciers, l’élévation du niveau des océans et la hausse des précipitations. C’est ce qu’on appelle le réchauffement climatique.

Un quart des terres sont dégradées par les humains et se réchauffent alors deux fois plus vite que la moyenne. L’agriculture est à la fois une des principales causes du dérèglement climatique et en subit également durement les conséquences.  Par exemple selon Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), d’ici 2030, une hausse de 20 % de la production de riz sera nécessaire pour nourrir la demande croissante en Chine, poussée par l’accroissement de la population et l’amélioration du niveau de vie.  Or, chaque degré de réchauffement réduit les rendements de blé de 6 %, de riz de 3,2 %, de maïs de 7,4 % et de soja de 3,1 %. Ces cultures fournissent actuellement deux tiers des apports en calories de l’humanité et les revenus de millions d’individus.

Quelles sont les conséquences des changements climatiques ?

Alors que 50 % des plus pauvres ne produisent que 10 % de la totalité des émissions de carbone, ce sont eux qui en subissent d’ores et déjà les conséquences irrémédiables.

Les zones arides et celles touchées par la désertification sont également plus vulnérables aux changements climatiques et aux phénomènes extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur et les tempêtes de poussière, sans compter que la croissance de la population mondiale exerce une pression supplémentaire.

  • 500 millions de personnes vivent dans des zones touchées par la désertification
  • En 2030, plus de 325 millions de personnes risquent d’être sévèrement touchées par l’extrême pauvreté dans près de 50 pays exposés aux climats extrêmes et aux catastrophes naturelles.
  • D’ici à 2050, on estime qu’en Afrique sub-saharienne, le changement climatique provoquera le déplacement de près de 86 millions de migrants.

Les enfants : premières victimes du changement climatique

Les transformations climatiques représentent la plus grande menace pour le développement humain, et leurs effets généralisés pèsent de façon extrême sur les ménages des plus pauvres et vulnérables, en particulier sur les femmes et les enfants. Dans les contextes fragiles et ruraux, les menaces environnementales telles que l’extinction d’espèces, la désertification, ou encore la pollution des sources d’eau et des sols, contribuent intensément aux crises, aux déplacements et aux conflits. Notamment en Afrique subsaharienne ou dans certaines parties d’Amérique du Sud et Centrale.

En 2022, plus de 32 millions de personnes ont été déplacées en raison de catastrophes d’origine climatique. Parmi ces personnes durablement impactées, plus de 8 millions sont des enfants. Dans de nombreux cas, les enfants sont les premiers et les plus profondément affectés par les catastrophes naturelles liées au climat et par l’impact du changement climatique sur la production alimentaire, les maladies et l’accès à l’eau. 99% des décès liés au changement climatique surviennent dans les pays en voie de développement et 80% de ces décès concernent des enfants.

  • Plus d’un demi-milliard d’enfants vivent aujourd’hui dans des zones avec un risque d’inondation extrêmement élevé
  • 115 millions d’enfants sont menacés à un niveau élevé ou extrêmement élevé par les cyclones tropicaux
  • Près de 160 millions sont exposés à des degrés élevés ou extrêmement élevés de sévérité de sécheresse

La santé et l’éducation des enfants menacées par le réchauffement climatique

Les conséquences du changement climatique ont un impact direct sur la santé des enfants. Les filles et les garçons courent un plus grand risque de maladies infectieuses, sous-nutrition, maladies diarrhéiques et stress thermique par rapport aux adultes.

Les risques d’être touchés par des maladies comme le paludisme, le choléra ou encore par des maladies diarrhéiques sont d’autant plus importants lorsque les précipitations s’intensifient et que les températures augmentent.

Ces conditions, ajoutées aux mauvais systèmes d’assainissement, favorisent le développement de moustiques et autres vecteurs dans les eaux stagnantes. Les enfants sont également particulièrement vulnérables à l’atmosphère polluée entraînant une intensification des cas d’asthme et des problèmes pulmonaires chez les plus jeunes.

Face aux sécheresses et autres conditions météorologiques extrêmes, beaucoup de familles perdent leurs revenus. En l’absence de moyens de subsistance, les familles les plus vulnérables doivent souvent trouver de nouvelles sources de revenus et font travailler les enfants afin de subvenir à leurs besoins. Cette situation prive les enfants d’éducation et alimente le cercle vicieux de la pauvreté.

Il arrive également que les établissements scolaires soient détruits par les catastrophes naturelles ou bien que le chemin de l’école soit impraticable en raison des inondations, des glissements de terrain, favorisant ainsi le décrochage scolaire.

L’insécurité alimentaire des enfants accentuée par le changement climatique

La dégradation de l’environnement et le changement climatique entraîne des phénomènes météorologiques d’une intensité inégalée ayant de graves conséquences sur la sécurité alimentaire des populations. Alors que plus de 2 milliards de personnes dans le monde souffrent d’insécurité alimentaire, plus de 160 millions d’enfants vivent dans des zones de sécheresse sévère ou extrêmement sévère. Les changements climatiques menacent de plus en plus régulièrement les récoltes et fragilisent les populations vivant de l’agriculture.

En l’absence de nourriture et de moyens de subsistances, de nombreuses familles sont dans l’obligation de quitter leurs terres pour fuir les sécheresses et autres événements climatiques toujours plus fréquents. En Afrique, les populations constatent davantage d’infestations d’insectes ravageurs sur les céréales comme les criquets. Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes vivent sur des terres agricoles dégradées. Le rendement agricole diminuant, les familles sont touchées par de longs épisodes de pénurie alimentaire, voire de famine.

La diminution des récoltes entraîne la hausse des prix des denrées alimentaires, privant les familles les plus démunies de produits alimentaires de base devenus trop chers. D’après UNICEF, 30 millions d’enfants seront malnutris d’ici 2050, provoquant des retards de croissance et autres problèmes de développement chez l’enfant.

Les déplacements et conflits affectent les enfants

Les événements climatiques ne détruisent pas seulement les cultures. Les inondations, feux de forêt et cyclones détruisent également les maisons et infrastructures indispensables à la vie des populations qui doivent alors se déplacer pour trouver de nouvelles terres et de nouvelles sources de revenus. Cette tension provoquée par l’absence de ressources naturelles et financières alimente des situations de conflits dont les enfants sont les premières victimes.

Tous les ans durant les sept dernières années, 11 des 20 pays considérés comme les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques, tels que le Burkina Faso, Haïti ou la Libye, ont eu besoin d’aides humanitaires. Les huit pires crises alimentaires du monde de ces dernières années étaient étroitement liées aux conflits et aux chocs climatiques.

Les déplacements et les conflits interrompent le bon fonctionnement des services publics essentiels et empêchent les parents de répondre aux besoins fondamentaux de leurs enfants. Une situation qui accroît les risques de malnutrition et de faim chez les enfants et met en danger leur protection.

En 2050, la Banque mondiale estime que 143 millions de personnes supplémentaires en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et en Amérique latine pourraient être déplacées dans leurs propres pays en raison des effets du changement climatique : stress hydrique, mauvaises récoltes et élévation du niveau de la mer. Les populations les plus pauvres sont contraintes de s’installer dans des quartiers informels situés en périphérie des grandes villes.

Les filles et garçons vivant dans ces bidonvilles sont souvent beaucoup plus vulnérables face aux événements météorologiques extrêmes en raison de l’emplacement de ces quartiers (en bord de rivière par exemple). Ces enfants souffrent également du manque d’infrastructures de base et de la mauvaise qualité des logements.

Les droits des enfants menacés par le changement climatique

Le manque de moyens de subsistance contribue largement au risque de violence envers les enfants. Dans des contextes d’extrême pauvreté provoquée en partie par les conséquences du changement climatique, l’exploitation des enfants se développe : le travail des enfants, les mariages précoces, les enfants soldats et autres violences sexuelles, physiques et psychologiques sont une réalité pour de nombreux enfants.

Cavo, jeune angolaise de 15 ans, explique ne pas avoir d’autre choix que de vendre son corps afin de se nourrir, et d’aider sa mère et sa grand-mère handicapées qui ne peuvent pas travailler :

« Je couche avec des hommes parce que je dois soutenir ma mère. Ils mentent souvent et finissent par me donner seulement 500 ou 200 Kwanzas (USD 1 ou 40 cents). Sans la sécheresse et la faim, je ne serais pas là pour faire ça. Je travaillerais et j’étudierais comme les autres enfants. Mais je suis restée pour soutenir ma grand-mère. Chaque jour, il ne me faut pas moins de 4000 kwanzas (8USD). C’est juste assez pour acheter de la nourriture pour ma grand-mère. »

Comme Cavo, de nombreuses jeunes filles ne voient pas d’autres issues pour survivre. Elles s’exposent à la violences, aux risques de grossesses mais aussi aux maladies sexuellement transmissibles comme le VIH.
 

Comment renforcer la résilience des populations ?

En 2015, dans le cadre de l’Accord de Paris, les gouvernements ont décidé de renforcer la coopération internationale pour lutter contre l’impact des changements climatiques.
Cet accord vise à limiter la hausse des températures à 1,5°C ou à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Cela permettrait alors d’éviter les conséquences catastrophiques pour une partie de l’humanité notamment les populations fragiles et rurales. Cette volonté est également définie dans le cadre des 17 objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies.

World Vision France inscrit son travail dans cette dynamique et met en place des actions concrètes au sein des régions fragiles et rurales, premières victimes des changements climatiques.
Nous avons pour volonté d’améliorer durablement les conditions de vies des enfants en prenant en considération chaque domaine essentiel à son développement.

Parce que l’humain ne peut être décorrélé de son environnement, World Vision France met en point d’honneur à travailler main dans la main avec les communautés pour améliorer leur capacité de résilience face aux chocs climatiques dont elles peuvent être victimes.

L’association est convaincue que changer notre rapport à la nature permet de régénérer les sols, que les forêts jouent un rôle essentiel et que changer de modèle agricole pour un modèle vertueux est possible. C’est ce que défend l’approche de la Régénération Naturelle Assistée (RNA).

Ainsi World Vision France travaille main dans la main avec les agriculteurs locaux des pays africains et asiatiques dans lesquelles elle intervient, pour les former à une agriculture plus durable qui permet à la fois de reboiser des zones désertiques, sans replanter d’arbres, et d’améliorer les rendements.

En restant à l’écoute de l’environnement qui les entoure, en prenant soin de la nature et en diversifiant les cultures de produits locaux, les populations accompagnées par World Vision France parviennent à sortir de l’insécurité alimentaire et deviennent plus résilientes face aux phénomènes météorologiques extrêmes.

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