Le combat des enfants pour leurs droits

Des clubs d’enfants dans le monde entier

Dans de nombreux pays, l’ONG World Vision International, première association de parrainage d’enfants au monde, met en place des clubs d’enfants dans l’objectif de créer un changement sur le long terme pour les futures générations.

Ces clubs encouragent l’éducation des enfants, luttent contre les normes sociales qui peuvent les freiner au quotidien et agissent en faveur de l’environnement. Les clubs d’enfants assurent également leur sécurité et donnent aux enfants, notamment aux filles dans le monde entier, les moyens de défendre leurs droits.

« Nous devons écouter les enfants et les jeunes et soutenir leurs idées d’action. Il est de notre responsabilité de veiller à ce que leurs voix soient entendues et prises en compte dans le débat public. Cela profite à l’ensemble de la société », affirme le Dr Patricio Cuevas Parra de World Vision.

Les combats de ces clubs d’enfants

Les Hena Girls défendent les droits des filles en Inde

Hena Girls Power World Vision France

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le groupe Hena Girls Power au Bengale-Occidental, en Inde, a agi de nombreuses fois en faveur de la protection de l’enfance. Les 45 jeunes filles qui composent le groupe interviennent au quotidien contre le mariage précoce, l’exploitation, le travail des enfants et le décrochage scolaire afin de protéger les enfants issus de leur village.

Lors de leurs réunions hebdomadaires, les filles apprennent à devenir autonomes, pratiquent le sport, et sont sensibilisées aux droits des enfants. Les autres enfants se confient à elles quand ils détectent de potentiels cas de violation des droits des enfants. Les membres du groupe Hena Girls Power prennent alors des mesures directes pour les arrêter, notamment en contactant les autorités locales.

« Pendant le confinement, les écoles étaient fermées. Certains parents ont essayé de marier leurs enfants. Mais quand nous l’avons découvert, nous avons arrêté le mariage et fait comprendre à la famille que le mariage des enfants était un crime », raconte Mousumi, 18 ans, la présidente du groupe Hena Girls Power.

Pour Mousumi, qui veut devenir avocate, ce n’est que le début. « Les filles doivent apprendre à se défendre et à ne dépendre de personne. Je veux que tous les enfants de notre village aillent à l’école n’abandonnent pas leur scolarité. Mon rêve pour mon village est que le mariage des enfants, le travail des enfants et la traite des enfants cessent. Je veux pouvoir aider toute fille ou tout enfant vulnérable qui vient me demander de l’aide », affirme-t-elle.

Sensibiliser à internet aux Philippines

michala se bat contre les abus sexuels en ligne aux philippines

Le monde entier est désormais à portée de main des enfants, mais internet et l’accès en ligne comportent également des risques. Alors que l’apprentissage en ligne maintenait les cours pendant la pandémie de COVID-19, cela signifiait également que de nombreux enfants avaient accès à Internet.

Michaela, enfant parrainée de 16 ans, affirme qu’il n’a jamais été aussi important pour les jeunes de comprendre les risques de l’exploitation sexuelle en ligne et les moyens de rester en sécurité. En effet, des études récentes ont montré que la pandémie a suralimenté les cas mondiaux d’exploitation sexuelle et d’abus d’enfants en ligne.

Afin de protéger les enfants, Michaela organise des cours de cybersécurité pour les jeunes de son village philippin. Pour elle, il est important que chaque jeune puisse accéder aux informations qui lui permettent de se protéger. Une expérience d’apprentissage également enrichissante pour Michaela.

« J’étais tellement timide et j’avais vraiment peur de parler à une grande foule », dit-elle. « Rejoindre les activités de World Vision France m’a beaucoup appris. N’abandonnez jamais ce que vous voulez accomplir dans la vie, croyez en vous et en votre pouvoir d’action et soyez un bon leader pour que d’autres enfants et jeunes suivent votre exemple. »

L’environnement au cœur des préoccupations des enfants kényans

enfants parraines engages contre la hausse des temperatures

À Baringo, au Kenya, un groupe de jeunes ambassadeurs de l’environnement lutte contre la hausse des températures et la sécheresse dans leur région en plantant des arbres dans les écoles. Inspirés par leur professeur et les techniques de Régénération Naturelle Assistée des sols (RNA) que le programme de parrainage a introduites dans leur communauté il y a des années, Stella, 14 ans, et le club environnement ont planté une petite forêt d’arbres dans l’enceinte de leur école.

« Nous avons appris à voir le lien entre l’état de notre environnement et la vie que nous avions dans la communauté », explique Stella. « Nous avons réalisé que pour changer nos vies, nous devions planter des arbres et ainsi protéger notre environnement. »

Et les résultats ont été incroyables. Non seulement les arbres fournissent de l’ombre et permettent de garder les salles de classe plus fraîches, mais ils ont également régénéré un ruisseau voisin qui était généralement à sec et qui coule désormais même pendant les périodes de sécheresse.

« Nous avons vu les merveilles que les arbres ont faites dans notre école. Cela a encouragé tous les élèves ici, même ceux qui ne sont pas dans le club environnement, à s’intéresser à la plantation et à la protection des arbres. Ils ont commencé à planter des arbres chez eux ! », raconte Stella avec joie.

Les arts martiaux contre le harcèlement de rue au Bangladesh

femmes au Bangladesh luttant contre le sexisme et le harcelement sexuel

Au Bangladesh, beaucoup d’hommes interpellent les femmes et les filles alors qu’elles marchent dans la rue. Ce harcèlement, appelé « Eve teasing » en Asie du Sud, impacte de nombreuses filles à Tanore, au Bangladesh. Ces dernières en ont assez et luttent contre toutes formes de harcèlement sexuel et de violence sexiste que tant d’adolescentes ont déjà subies.

Avec le soutien des programmes de parrainage, 145 filles de villages reculés âgées de 11 à 16 ans ont participé à une formation d’autodéfense de six mois, conçue pour aider les filles à prendre confiance en elles, à connaître leurs droits et à montrer à leur communauté ce dont elles sont capables.

L’initiative « Shahosh », qui signifie « courage », enseigne aux filles les arts martiaux ainsi que la manière de prendre position contre la violence sexiste telle que le mariage des enfants, le mariage précoce, le harcèlement sexuel et la traite des êtres humains.

Rifa, 14 ans, a rejoint la formation et a acquis de nombreuses compétences pour renforcer sa confiance en soi.

« Maintenant, mes parents ne se sentent plus inquiets lorsque je suis hors de la maison. Les gens de mon village nous respectent quand ils nous voient aller au cours d’arts martiaux avec notre uniforme. J’ose aller et revenir seule de l’école », dit-elle. « Les arts martiaux m’ont aidée à grandir et à renforcer ma confiance. »