BIG DREAM : Le projet de lutte contre les mutilations génitales féminines au Kenya

BIG DREAM : Le projet de lutte contre les mutilations génitales féminines au Kenya

Depuis la mise en place du projet, notre ONG a sensibilisé plus de 800 000 personnes à la protection de l’enfance et aux conséquences néfastes des mutilations génitales féminines. 

Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) telles que l’excision, l’infibulation ou la clitoridectomie sont encore trop souvent pratiquées. Aujourd’hui, plus de 4 millions de filles sont excisées chaque année dans le monde.

Via le projet Kenya Big Dream, nous agissons auprès des jeunes particulièrement exposés aux violences comme les mutilations génitales féminines, le mariage précoce ou toute autre violation des droits des enfants afin de leur offrir un meilleur avenir.

Grâce à notre approche et notre travail depuis et pour le terrain, nous sensibilisons les personnes aux conséquences néfastes et ces pratiques tout en apportant des solutions et des alternatives économiques adaptées. 

Soutenir notre projet c’est donner pour que les filles n’aient plus à vivre dans la peur d’être excisées ou mariées jeunes. C’est aussi leur permettre, ainsi qu’à leur entourage, de changer leurs conditions de vie durablement !

Nos actions en faveur des droits des filles

Lutter contre les mutilations génitales féminines

Avec le projet Kenya Big Dream

Au Kenya, les mutilations génitales féminines sont pratiquées sur les jeunes filles comme un rite de passage vers la vie d’adulte, souvent associé à la nécessité, pour les filles, de se marier.

Le projet Kenya Big Dream, mené par World Vision France dans les régions de West Pokot et Baringo, dans l’ouest du Kenya, a pour vocation de mettre fin à ces pratiques. Pour améliorer la situation, l’association humanitaire utilise plusieurs leviers : l’éducation, le renforcement des opportunités économiques des familles, la protection des enfants et le plaidoyer communautaire.

Via des approches comme Citizen Voice and Action ou encore les Canaux de l’Espoir, World Vision sensibilise les citoyens sur les dangers des MGF afin que ces derniers puissent dénoncer ces pratiques, sensibiliser leur entourage et porter leurs voix jusqu’au gouvernement.

L’ONG travaille également avec les locaux en créant des groupes d’épargne pour soutenir le développement économique des familles et encourage la reconversion des femmes exciseuses tout en substituant les MGF par des cérémonies rituelles alternatives.

État d’avancement du projet

Grâce au soutien des donateurs, le projet Kenya Big Dream a permis d’aider plus de 120 000 personnes au cours du premier semestre 2022 et plus de 800 000 depuis le début du projet dans ces régions en octobre 2019.

World Vision France a ainsi pu soutenir les familles en les aidant à augmenter leurs moyens de subsistance. Une situation financière stable permet d’éviter les pressions qui sont susceptibles de causer des violences envers les enfants comme les mariages précoces et les mutilations génitales féminines.

Au cours du troisième semestre du projet :

– 132 filles et 25 garçons ont été soutenus par des subventions pour payer leurs frais de scolarité.
– Plus de 800 enfants ont participé à des cérémonies de rites de passage alternatifs.
– 1 470 adultes ont reçu une formation sur l’agriculture et l’élevage pour diversifier et renforcer leurs revenus. Les familles peuvent désormais acheter des aliments de qualité et payer les frais de scolarité, ce qui a bénéficié à plus de 4 000 enfants.
– 314 adultes ont suivi la formation Citizen Voice and Action afin de plaider en faveur de l’amélioration des services de protection de l’enfance auprès du gouvernement.
 2 300 adultes ont intégré des groupes d’épargne leur permettant de subvenir à leurs besoins et payer les frais de scolarité de leurs enfants.
– 198 personnes ont suivi une formation pour sensibiliser leur entourage à l’importance de la protection des enfants.

En 2022, plus de 400 000 personnes ont été touchées par des actions de sensibilisation à la protection de l’enfance telles que des réunions communautaires ou bien des émissions de radio. Ces démarches ont toutes pour objectif d’initier un changement de comportement en faveur du bien-être des enfants.
Le projet Kenya Big Dream entame désormais sa deuxième étape en élargissant ses actions jusqu’au comté de Samburu.

Kenya Big Dream : des actions qui changent des vies

Jonathan Kapelengura, père de 7 filles et un garçon

Jonathan a eu l’occasion de suivre l’une des actions de sensibilisation dans la région de North Pokot.

« Je ne voyais pas les femmes et les filles comme ayant un rôle important, autre que d’accoucher et de travailler à la maison », avoue le père de famille. Au sein de son village de Kamaiko, comme dans l’ensemble des villages alentours, l’attrait de la dot et le respect de la culture sont des arguments courants pour expliquer le recours aux MGF et aux mariages précoces.

Suite à sa participation au projet Kenya Big Dream, Jonathan a alors pris conscience de ses erreurs et tente désormais de sensibiliser son entourage :

« Nous pratiquions les MGF sans connaître leur impact négatif sur les filles. Mais nous avons maintenant réalisé que cela n’a aucune valeur, et qu’il n’est pas nécessaire de continuer. Nous disons donc non aux MGF ».

Daicy, âgée de 17 ans a échappé de peu aux mutilations génitales féminines

Alors qu’elle n’avait que 13 ans, sa grand-mère souhaitait lui faire subir ce qui, pour elle, représente un rite de passage essentiel. Protégée par sa mère, Daicy a pu refuser cette pratique néfaste et fut l’une des premières à assister à la formation sur le rite de passage alternatif proposée dans son village.

Aujourd’hui la jeune fille raconte : « Lorsque la formatrice nous a parlé des dangers des MGF et leurs effets durables sur le corps d’une femme, je me suis souvenue de ce qui était arrivé à ma sœur aînée. Elle a cédé à la pression sociale et n’a pas pu être protégée par ma mère. Quand elle s’est mariée, elle a eu des problèmes pour accoucher et elle a failli mourir. Désormais, elle garde des séquelles, notamment des problèmes d’incontinence ».

Elle ajoute : « Si je n’avais pas eu l’aide de ma mère, je pourrais être mariée aujourd’hui. Maintenant, je sais que ma sœur souffre à cause de cette vieille tradition inutile que notre communauté aime tant. Dieu merci, je ne l’ai jamais subie. Et je ne permettrai jamais que mes enfants la subissent. »

World Vision France travaille pour mettre fin aux mutilations génitales féminines, changer les comportements et aider les enfants victimes de violences.

Vos dons sont essentiels pour faire vivre le projet Kenya Big Dream et renforcer l’accès à des services de formation et de protection pour tous.

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