Journée internationale des enfants soldats

Journée internationale des enfants soldats

300 000 enfants sont enrôlés de force dans les groupes armés selon l’ONU.

À l’occasion de la journée internationale des enfants soldats, le 12 février, l’ONG World Vision France, réitère son engagement en faveur de la protection de l’enfance face aux violences, notamment dans les zones de conflit.

Malgré les engagements internationaux et les conventions signées, le phénomène reste largement répandu. Les Nations Unies estiment que plus de 300 000 enfants soldats sont toujours impliqués dans des conflits armés à travers le monde. L’Afrique est particulièrement touchée, avec environ 120 000 enfants concernés, mais le problème s’étend également à l’Asie, au Moyen-Orient et à certaines régions d’Amérique latine. 

En Haïti, la situation s’est récemment dramatiquement aggravée. Le recrutement d’enfants par des groupes armés a augmenté de 70 % en un an. Près de la moitié des membres de ces groupes sont des enfants, souvent enrôlés sous la contrainte ou pour tenter de subvenir aux besoins de leur famille dans des contextes de grande précarité.

Quelques chiffres sur l’enrôlements des enfants soldats : 

 

  • En Somalie : en 2019, 1 442 garçons et 53 filles ont été enrôlés, dont 269 utilisés directement comme combattants.  
  • En République démocratique du Congo : 533 garçons et 68 filles ont été recrutés,  
  • En République centrafricaine : entre 2016 et 2019, 165 garçons et 43 filles ont été enrôlés de force. 

 

Qu’est-ce qu’un enfant soldat ?

Un enfant soldat, c’est un enfant arraché à son innocence.

Ce sont des filles et des garçons de moins de 18 ans, parfois âgés d’à peine 7 ans, recrutés et utilisés illégalement par des forces armées ou des groupes armés. Ils ne sont pas seulement envoyés sur le champ de bataille : on les force à devenir espions, soigneurs, porteurs, cuisiniers, messagers… ou encore esclaves sexuels.

Dans les conflits, la violence est leur quotidien. Ils sont enlevés, battus, violés, contraints de tuer, parfois drogués pour les rendre plus dociles. Beaucoup sont blessés, d’autres ne survivent pas. Ceux qui en réchappent portent des cicatrices visibles… et invisibles.

 

 

Une enfance volée, des droits bafoués

 

Chaque enfant a le droit de vivre en sécurité, de grandir dans sa famille, d’apprendre, de s’épanouir. Pourtant, pour ces enfants, la guerre détruit tout.

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) affirme que « tout enfant a droit à une protection qui le préserve de la violence et de l’exploitation ». Un droit qui, trop souvent, reste ignoré.

Un enfant ne devrait jamais faire la guerre. Ni la subir.

 

Pourquoi les enfants sont enrôlés dans les groupes armés ?

En 2017, l’évolution de la dynamique des conflits, et notamment l’intensification des affrontements armés, a eu des répercussions directes sur les enfants. Le nombre de cas confirmés d’enrôlement et d’utilisation d’enfants a quadruplé en République centrafricaine et doublé en République démocratique du Congo depuis 2016.

Les groupes armés ont recours aux enfants soldats pour plusieurs raisons :

    • – La prolifération d’armes légères qui s’adaptent aux petites mains

    • – L’endoctrinement de jeunes enfants intellectuellement influençables

    • – La discrétion des enfants espions

    • – La terreur de l’ennemi face à la cruauté des enfants

Les filles et les garçons enrôlés et utilisés ont souvent par la suite été placés en détention à cause de leur association avec des forces ou des groupes armés. Ils sont donc doublement victimes.

Les enfants continuent d’être touchés de façon disproportionnée par les conflits armés qui sévissent dans de nombreux pays en crise. En 2017, une forte augmentation du nombre de violations a été observée par rapport à 2016. L’ONU a enregistré 6 000 violations confirmées de la part des forces gouvernementales et plus de 15 000 violations commises par des groupes armés non étatiques.

L’Université des Nations Unies met en évidence le fait que « la plupart des enfants ne choisissent pas de participer, mais ils grandissent au sein de ces conflits. […] En définitive, peu de chemins se présentent à eux et ils sont malheureusement nombreux à connaître l’exploitation, la violence et le traumatisme. »

 

World Vision lutte contre l’enrôlement des enfants soldats

Les blessures d’un ancien enfant soldat ne disparaissent pas avec la fin du conflit. Elles marquent son corps et son esprit. Mutilations, maladies comme le VIH, addictions, grossesses non désirées… Mais aussi cauchemars, crises d’angoisse, agressivité ou profonde détresse. Pour ces enfants, la guerre ne s’arrête pas au silence des armes.

 

Revenir chez soi : un chemin semé d’embûches

 

Réintégrer ces jeunes dans leur famille et la société est un défi immense. La violence qu’ils ont subie – et parfois infligée sous la contrainte – laisse des traces. Certains sont rejetés, perçus comme des menaces. D’autres n’ont plus personne vers qui se tourner.

La réinsertion des enfants soldats demande du temps, des ressources et un engagement politique fort. C’est là que World Vision intervient.

 

Réparer, reconstruire, redonner un avenir

 

Au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo, en Birmanie et en Irak, World Vision France soutient des centres de réhabilitation qui offrent :

  • – Une alimentation équilibrée pour reconstruire des corps affaiblis.
  • – Un suivi médical et psychologique pour soigner les blessures visibles et invisibles.
  • – Une éducation et une formation professionnelle pour leur permettre de se reconstruire un avenir.
  • – Un accompagnement psychosocial pour réapprendre à faire confiance et à vivre en société.
  • – Une sensibilisation au VIH pour prévenir et protéger.

 

Les filles, souvent victimes d’abus sexuels et de violences extrêmes, nécessitent une attention particulière. World Vision veille à leur offrir un soutien spécifique et à les accompagner vers une reconstruction durable.

 

Retrouver une famille, retrouver une place

 

En coordination avec d’autres organismes, World Vision recherche activement les familles des enfants pour faciliter leur retour et favoriser la réconciliation. L’association travaille aussi avec les communautés, car la réinsertion ne dépend pas seulement de l’enfant, mais aussi du regard des autres. Il faut apprendre à comprendre, à pardonner, à reconstruire ensemble.

 

Prévenir pour protéger

 

La pauvreté, l’orphelinat, l’absence d’école… Autant de facteurs qui exposent les enfants au risque d’enrôlement. C’est pourquoi World Vision mène des actions de prévention, notamment en :

  • – Créant des espaces sécurisés dans les zones de conflit, où les enfants peuvent jouer, apprendre et se reconstruire loin des dangers.
  • – Sensibilisant les familles pour éviter que des enfants ne soient livrés à eux-mêmes et vulnérables au recrutement forcé.

 

Chaque enfant sauvé est une victoire pour leur avenir. Ensemble, nous pouvons leur offrir une nouvelle vie.

En faisant un don pour notre fonds d’urgence, vous nous aidez à protéger les enfants victimes des conflits armés, en favorisant leur éducation. 

 

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Camille Romain des Boscs, Directrice Générale de World Vision France sur SQOOL TV.
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